Amnesty International demande la libération d’Hassan Diab dont l’innocence est confirmée par de nouvelles preuves

(L’anglais suit le français)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

Amnesty International estime que le maintien en détention de M. Hassan Diab constitue « une violation des droits selon les normes internationales ». Des témoins indépendants et des documents officiels confirment à nouveau que M. Diab n’était pas en France lors de l’attentat de Paris en 1980.

Ottawa, 22 juin 2017 – Le mercredi 21 juin 2017, Amnesty International, l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) et le Comité de soutien à Hassan Diab ont tenu une conférence de presse au Parlement d’Ottawa, exhortant le gouvernement du Canada à intervenir auprès des autorités françaises pour qu’Hassan Diab, citoyen canadien, soit immédiatement libéré sous caution.

Alex Neve, secrétaire général d’Amnesty International Canada, a déclaré que « le Canada ne peut pas rester indifférent quand les droits d’un citoyen canadien sont violés de façon aussi flagrante et sur une durée qui s’éternise – violés par un allié dont on est en droit d’attendre et d’exiger beaucoup mieux. Deux ans et demi, c’est beaucoup trop long quand les droits de quiconque sont violés de façon aussi cavalière. Dans le cas d’un citoyen canadien, le gouvernement du Canada doit agir, et agir maintenant. »

Selon Don Bayne, l’avocat canadien d’Hassan Diab, « des preuves abondantes démontrent qu’un homme innocent est arbitrairement maintenu en détention depuis trop longtemps. Hassan s’est toujours déclaré complètement innocent. Les enquêteurs français reconnaissent désormais que les preuves confirment son innocence. En fait, il est devenu prisonnier politique de la France [et des autorités françaises] traumatisée par le terrorisme et qui ne veut pas paraître laxiste. »

Au nom de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université, Chantal Vallerand a déclaré : « l’ACPPU est la voix nationale de 70 000 membres du personnel enseignant et administratif de 120 universités et collèges répartis dans tout le Canada. Les violations des droits et libertés civiques d’Hassan Diab nous inquiètent profondément. Aujourd’hui, nous prions instamment le gouvernement du Canada d’intervenir auprès des autorités françaises pour obtenir qu’Hassan Diab soit libéré sous caution. Le gouvernement du Canada a le devoir de protéger les droits de ses citoyens et de faire respecter les droits humains internationalement reconnus. »

De même, l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (ALCCB) ont demandé que le Canada obtienne le rapatriement d’Hassan Diab.

De nouveaux éléments confirment sans ambiguïté l’innocence de M. Diab. Six témoins indépendants attestent qu’en septembre et octobre 1980, celui-ci étudiait à Beyrouth. À l’époque, il préparait des examens qu’il a ensuite subis et réussis, ce que garantissent les documents officiels de l’université où était inscrit M. Diab.

Dans une lettre adressée à Mme Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères, et à Mme Jody-Wilson-Raybould, ministre de la Justice, Amnesty Canada s’inquiète du maintien en détention de M. Diab et du « refus persistant, et en apparence arbitraire, de le libérer sous caution. » L’organisation ajoute que « vu les circonstances, le maintien en détention de M. Diab contrevient aux obligations de la France en vertu des normes européennes et internationales. La section française d’Amnesty International a directement fait part au gouvernement français de sa vive inquiétude entourant le cas de M. Diab. Amnesty International exhorte le gouvernement canadien à intervenir de son côté auprès des autorités françaises. Nous invitons le gouvernement canadien à demander spécifiquement qu’Hassan Diab soit libéré sous caution. »

M. Diab a été extradé du Canada vers la France en novembre 2014 en lien avec un attentat à la bombe contre une synagogue, qui s’est produit à Paris en 1980. Voilà deux ans et demi qu’il est incarcéré en attente du procès. Par six fois, les juges d’instruction français ont ordonné que M. Diab soit libéré sous caution puisque des « preuves concordantes » démontrent qu’il n’était pas en France au moment de l’attentat de 1980. Chaque fois, le procureur s’est tourné vers la Cour d’appel, qui a rejeté ces ordonnances de libération en raison du climat politique de la France.

Pour tout renseignement:

Roger Clark
Comité de soutien à Hassan Diab
http://www.justiceforhassandiab.org / http://www.justicepourhassandiab.org
diabsupport@gmail.com


PRESS RELEASE

For Immediate Release

Amnesty International calls Dr. Hassan Diab’s continued imprisonment “a violation of international human rights norms”. Additional independent witnesses and official documents further confirm Diab not in France at time of 1980 Paris bombing.

22 June 2017, Ottawa – On Wednesday, June 21, 2017, Amnesty International, the Canadian Association of University Teachers (CAUT), and the Hassan Diab Support Committee held a press conference on Parliament Hill in Ottawa, urging the Canadian government to intervene with the French authorities to release Canadian citizen Dr. Hassan Diab on bail without delay.

Alex Neve, the Secretary General of Amnesty International Canada stated that “Canada cannot casually stand by while the rights of a Canadian citizen continue to be so blatantly violated over what has now become an agonizingly prolonged period of time – violated by an ally from whom we should expect and demand so much better. Two and a half years is far too long for anyone’s rights to be violated so cavalierly. When it involves a Canadian citizen, the Canadian government must act, and they must act now.”

Don Bayne, Hassan Diab’s Canadian lawyer said, “There is overwhelming evidence that an innocent man is being detained for an extensive and arbitrary period of time. Hassan has always stated that he is fully innocent. French investigators now say the evidence confirms his innocence. He has become in effect a political prisoner of the terror trauma in France [and French authorities] who do not want to look soft on terror.”

Chantal Vallerand spoke on behalf of the Canadian Association of University Teachers, saying “CAUT is the national voice of 70,000 academic and general staff at over 120 universities and colleges across Canada. We’ve been gravely concerned by the violations of Hassan Diab’s civil liberties and human rights. We are today urging the government of Canada to intervene with French authorities in order to secure Dr. Diab’s release on bail. The Canadian government has a duty to protect the rights of its citizens and to uphold international human rights.”

The British Columbia Civil Liberties Association (BCCLA) and the Canadian Civil Liberties Association (CCLA) echoed similar calls for the Canadian government to bring Diab home.

In a significant development that solidifies Diab’s innocence, six independent witnesses testified that Diab was a student in Beirut in September and October 1980, and that he was studying for the exams and wrote and passed them at that time. This was confirmed by official documents from the university where Diab studied.

In a letter to Foreign Affairs Minister Chrystia Freeland and Justice Minister Jody Wilson-Raybould, Amnesty Canada expressed alarm at the continued detention of Mr. Diab and concern at the “apparently arbitrary decisions to continue to block Mr. Diab’s release on bail”. It added that “Mr. Diab’s continuing detention in these circumstances contravenes France’s obligations under European and international human rights norms. The French Section of Amnesty International has raised our concerns about Mr. Diab’s case directly with the French government. Amnesty International urges the Canadian government to intervene with French authorities as well. We specifically urge that the Canadian government advocate for Hassan Diab’s release on bail without any further delay.”

Diab was extradited from Canada to France in November 2014 in connection with a 1980 bombing outside a synagogue in Paris. He has been held in pre-trial detention in France for over 2 ½ years. French investigating judges have delivered so far 6 judicial orders that Diab be released on bail, stating that there is “consistent evidence” that Diab was not in France at the time of the 1980 Paris attack. However, each time the prosecutor appealed and the French Court of Appeal quashed the release orders because of the political climate in France.

For more information:

Roger Clark
Hassan Diab Support Committee
http://www.justiceforhassandiab.org
diabsupport@gmail.com