Le cas du Hassan Diab: Le juge d’instruction déclare son enquête terminée. Décision retardée. Le Comité de Soutien de M. Diab envoie une pétition parlementaire et une lettre ouverte.

(L’anglais suit le français)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

Dans l’affaire Hassan Diab le juge d’instruction français déclare son enquête terminée. Décision retardée en attente des arguments écrits du Parquet. Le Comité de Soutien de M. Diab envoie une pétition parlementaire et une lettre ouverte au Premier Ministre Trudeau.

Ottawa, le 22 septembre, 2017 – Le 28 juillet, 2017 le juge d’instruction français a signifié la fin de son enquête concernant le cas du Dr. Hassan Diab, citoyen canadien, professeur de sociologie, qui fut extradé en France en novembre 2014. Cependant la décision finale est retardée parce que le Parquet n’a pas encore soumis ses arguments écrits.

Monsieur Don Bayne, l’avocat canadien du Dr. Diab, observe que « selon la loi française, les avocats français du Dr. Diab et le Parquet ont un mois après la clôture de l’enquête du juge d’instruction pour déposer leurs conclusions écrites. La défense s’est conformée à la loi, mais non le Parquet. Apparemment aucune sanction ne s’applique au Parquet, qui peut retarder la décision du juge soit de libérer le Dr. Diab, soit de l’assujettir à un procès basé sur du renseignement secret, ce qui est considéré au Canada et dans la plus grande partie du monde occidental comme à la fois injuste et anticonstitutionnel. Ceci s’ajoute à de nombreuses injustices qui depuis huit années empoisonnent le cas du Dr. Diab et en font le Dreyfus de ce siècle. Surement la grande république qu’est la France voudra mettre fin à cette injustice et écoutera le juge d’instruction selon qui il existe des éléments concordants prouvant l’innocence du Dr. Diab. »

Les avocats français du Dr. Diab, Maîtres William Bourdon, Apolline Cagnat, et Amélie Lefèbvre, déclarent que bien qu’aucune sanction légale ne s’applique lorsque les délais après la clôture de l’enquête ne sont pas respectés, ils sont évidemment très déçus que le Parquet ne s’exécute pas dans le cas d’un homme qui a toujours clamé son innocence et lors même que des preuves concordantes de cette innocence ont été réunies lors de l’instruction. Hassan Diab reste en prison, où il a maintenant passé presque trois ans malgré des ordres répétés de remise en liberté constamment rejetés par la Cour d’Appel.

Hier, le député Don Davies, a présenté une pétition parlementaire qui presse le gouvernement canadien à intervenir pour ramener le Dr. Diab chez lui. Cette pétition est signée par des milliers de Canadiens et de résidents permanents.

De plus, une lettre ouverte, signée par des centaines de sympathisants du Dr. Diab, a été envoyée au Premier Ministre Trudeau, au Ministre des Affaires Étrangères Chrystia Freeland, et au Ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould en les pressant d’intervenir pour mettre fin à cette situation kafkaïenne.

Alex Neve, Secrétaire général d’Amnesty International (Canada), déclare que « ce délai supplémentaire attribuable au Parquet français est une injustice invraisemblable de plus. Il faut au minimum libérer Monsieur Diab sous caution en attendant la suite. Et les instances supérieures du gouvernement canadien doivent insister pour que cela se passe sans plus de délai. »

Historique:

En novembre 2014 le Dr. Diab fut extradé du Canada en France, accusé de l’attentat devant une synagogue à Paris en 1980. Il est détenu en France depuis, en attendant son procès. Des juges d’instruction français ont ordonné six fois la mise en liberté sous caution du Dr. Diab en déclarant que des « éléments concordants » prouvent que le Dr. Diab n’était pas en France au moment de l’attentat de Paris en 1980. Cependant chaque fois le Parquet a fait appel et la Cour de Cassation a rejeté l’ordre de remise en liberté à cause du climat politique en France. Le juge d’extradition canadien a trouvé les preuves présentées par les autorités françaises « suspectes » et « très problématiques » Pourtant il disait qu’il se sentait obligé d’après la loi d’extradition canadienne d’ordonner l’extradition du Dr. Diab. Le Dr. Diab est emprisonné ou vit sous des conditions de liberté provisoire très strictes depuis presque neuf années.

Pour davantage de renseignements:

Roger Clark
(613) 355-2623


PRESS RELEASE

For Immediate Release

The French investigative judge in Dr. Hassan Diab’s case issues notification of the end of his investigations. Decision delayed as prosecutor yet to submit written arguments. Diab’s supporters send Parliamentary petition and open letter to PM Trudeau.

22 September 2017, Ottawa – On July 28, 2017, the French investigative judge issued a notice about the end of investigations in Dr. Hassan Diab’s case, the Canadian citizen and sociology professor who was extradited to France in November 2014. However, the decision has been delayed as the prosecutor is yet to submit written arguments.

Mr. Don Bayne, Dr. Diab’s Canadian lawyer remarked, “According to French law, both Dr. Diab’s French lawyers and the French prosecutor have one month after the investigating judge announces the closure of the investigation to file their respective written submissions. The defence complied. The prosecutor did not. There is apparently no sanction for the prosecutor who can delay the judge’s decision whether to free Dr. Diab or subject him to a trial on secret intelligence that in Canada and most of the Western world is both unfair and unconstitutional. This is yet another manifestation of the mounting injustices that have plagued this case and victimized Dr. Diab – who is this century’s Dreyfus – for the past 8 years. Surely the great republic of France will put an end to injustice, will listen to the investigating judge who has stated that there is consistent and corroborated evidence of Dr. Diab’s innocence”.

Dr. Diab’s French lawyers, William Bourdon, Apolline Cagnat, and Amelie Lefebvre noted that “though there is no legal sanction to the non-observance of the delays that apply once the investigations are finished, we are obviously very disappointed that the prosecutor does not comply with them in this case where Hassan Diab has consistently proclaimed his innocence and consistent evidence of his innocence was collected during the investigations. Hassan remains in prison where he has now spent almost 3 years despite repetitive release orders constantly overturned by the Court of Appeal.”

Yesterday, MP Don Davies presented a Parliamentary petition that urges the Canadian government to intervene to bring Dr. Hassan Diab home. The petition was signed by thousands of Canadians and Permanent Residents.

In addition to the petition, an Open Letter signed by hundreds of Diab’s supporters was sent to Prime Minister Trudeau, Foreign Affairs Minister Chrystia Freeland, and Justice Minister Jody Wilson-Raybould urging them to intervene to put an end to Dr. Diab’s Kafkaesque situation.

Alex Neve, the Secretary General of Amnesty International, stated that “this further delay, attributable to the French prosecutor, is one more unconscionable injustice. At a minimum Mr. Diab must be released on bail while the case proceeds, and the Canadian government must – at senior levels – insist that it happens without any further delay.”

Background:

Dr. Diab was extradited from Canada to France in November 2014 in connection with a 1980 bombing outside a synagogue in Paris. He has been held in pre-trial detention in France since then. French investigating judges have issued six judicial orders that Dr. Diab be released on bail, stating that there is “consistent evidence” that Dr. Diab was not in France at the time of the 1980 Paris attack. However, each time the prosecutor appealed and the French Court of Appeal quashed the release orders because of the political climate in France. The Canadian extradition judge found that the evidence presented by French authorities is “suspect” and “very problematic”, yet he stated that he felt compelled under Canada’s extradition law to order Dr. Diab’s extradition. Dr. Diab has been imprisoned or under very strict bail conditions for almost nine years.

For more information:

Roger Clark
(613) 355-2623